Suite de notre discussion avec Ariane Grumbach (voir la première partie)
La difficile recherche de repères alimentaires
Nombreux sont les consommateurs qui, sentant le décalage entre les promesses de l’industrie agro-alimentaire et la réalité des produits proposés, cherchent à trouver des alternatives pour mieux s’alimenter, et à créer des habitudes nouvelles. Bien souvent, face à la multiplicité des discours sur LE régime alimentaire adéquat, il est devenu de plus en plus difficile de trouver des réponses adaptées et simples à mettre en oeuvre.
Combiné à cela, modifier des habitudes alimentaires suivies pendant des dizaines d’années pour en prendre des nouvelles plus saines est particulièrement difficile. Lorsqu’on y arrive c’est trop souvent pour entrer dans de nouveaux extrêmes, en bannissant par exemple complètement certains aliments de son assiette.
La frustration comme nouvelle habitude alimentaire
Ce sur-contrôle de nos assiettes aboutit bien souvent à une situation de frustration permanente au nom de la santé. Or s’il faut prendre soin de sa santé, on n’est jamais certain du résultat : le cancer par exemple a beaucoup d’autres causes que l’alimentation, et aucun comportement ne peut garantir un résultat certain. La privation peut donc déboucher sur des désillusions importantes.
D’autant plus que bien souvent le problème ne vient pas des aliments eux mêmes mais plutôt de la manière dont ils sont préparés ou consommés. De consommer du pain par exemple n’est pas un problème en soi, mais c’est le pain tel qu’il est produit aujourd’hui qui pose problème : trop riche en gluten et très transformé, donc pauvre nutritionellement. Quant à la viande, il faudrait effectivement lui accorder beaucoup moins de place : sa consommation est passée de 40kg à 90kg par an par habitant en quarante ans.
Sur le sujet de la viande : petite vidéo très amusante de la communauté vegan inversant les rôles entre vegans et amateurs de viande …
Le risque d’une vision trop “fonctionnelle” de l’alimentation
Cette vision très fonctionnelle de l’alimentation est un comportement contre lequel Ariane Grumbach met en garde, elle incite plutôt à trouver une démarche positive générale pour prendre soin de soi au quotidien, c’est à dire un équilibre global. Car d’autres éléments restent primordiaux autour de nos assiettes : le plaisir, la diversité des aliments et la convivialité !
Plutôt que d’alarmer il serait plus utile de mettre à disposition une information de qualité sur ce qu’on peut facilement mettre en place dans son alimentation. Eviter les produits transformés qui contiennent additifs, colorants, texturants et dont on ne connaît pas bien les effets ni la manière dont le corps va les gérer, n’est pas un luxe ! Pour cela rien de mieux que de cuisiner soi même pour être certain de ce qu’il y a dans notre assiette et redonner davantage de place aux légumes !
Choisissez la voie du milieu que propose Ariane Grumbach au début de notre discussion !
* Mais un petit gueuleton de temps en temps c’est quand même bien …Choisir entre plaisir et santé ? Pas besoin avec le :
